Hissez le grand voile

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samedi 12 octobre 2013

Intermittent méfiant

Constat doux-amer :  je peins peu....................

De temps en temps j'envie les nombrilistes de tous poils (ou sans) qui foncent tête baissée dans cette confrontation sans fin avec leur toile; Inlassablement, jour après jour, jamais blasé(e)s (?), tête et esprit concentrés sur leur mono-tâche, peignant comme on respire, et faisant fi du reste (pratique onanique en solitaire oblige). Et c'est là que pour ma part, la bât blesse.
 Peindre peu ne signifie pas que je m'en désintéresse le reste du temps; Je peins régulièrement dans ma tête et mes "visions" comme mes changements de style mûrissent lentement dans mon crâne avant même de toucher le lin ou le coton. Je n'éprouve pas le  besoin de peindre une série de toiles répétitives pour avoir l'impression de toucher à quelque chose (je n'oublie pas l'aspect mercantile de la démarche non plus). C'est juste que le fait d'avoir une pratique monomaniaque me rend immanquablement "claustro"; Impossible d'embrasser une cause (ou quelqu'un !) sans penser à toutes celles que je rate à côté (peine à jouir? je sais). Je varie les médiums, les formats, les techniques, me sentant régulièrement à l'étroit, c'est comme ça et je ne sais pas faire autrement. Le risque bien connu étant d'être un éternel touche à tout et malheureusement bon à rien...M'enfin, j'ai souvent en tête une phrase "chopée" au détour d'une lecture que je vous livre et qui explique peut-être (en partie) toutes ces maladroites tentatives de justifications : 

"Il croit se sauver en peignant, mais il prend grand soin de ménager ses "anges noirs". 

Avec la peur de ne faire au bout du compte que se bouffer la queue.

A+

Jérôme

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